L’ambassadeur de la RDC au Benelux et auprès de l’Union européenne, Christian Ndongala Nkuku, représentera l’Afrique centrale au sein de l’Organisation des États d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (OEACP).
La résolution relative au choix porté sur le chef de la diplomatie congolaise à Bruxelles a été prise lors de la 116ème session du Conseil des ministres de l’OEACP, qui s’est tenue du 19 au 21 juillet dans la capitale belge.
Selon la Cellule de Communication et presse de la représentation diplomatique congolaise, les ministres ou leurs délégués ont échangé, au cours de ces assises, sur certaines questions transversales d’intérêt commun et examiné un corpus de projets portant décisions et autres résolutions qu’ils avaient amandées avant validation.
Il appert que c’est au cours de ces discussions que les ministres se sont accordés pour élever la RDC en qualité de représentante pendant un an de l’Afrique centrale auprès de l’OEACP.
La mission de la RDC consistera à organiser et présider les réunions des ministres de la sous-région membres de l’organisation et porter sur l’agenda différents sujets qui touchent à la coopération interétatique. Il s’agit d’une opportunité en plus pour Kinshasa de faire entendre sa voix à l’international, en prenant des initiatives idoines et ainsi peser sur les décisions importantes qui sont prises dans certains espaces d’échanges internationaux.
Nouvel accord de partenariat UE-OEACP (post-Cotonou)
Les ministres ont également planché sur le nouvel accord de partenariat UE-OEACP, en vue de son aboutissement. Succédant à l’accord de Cotonou de 2000, le nouvel accord, dit post-Cotonou, promeut un renforcement du dialogue politique et de la coopération au développement, sans toutefois modifier les accords commerciaux entre l’UE et les pays ACP, qui resteront fondés sur le partenariat économique régional.
Il comprend également des dispositions relatives à la sécurité et aux migrations, qui constituent l’une des questions les plus controversées des négociations, notamment de nouveaux engagements de la part des pays ACP, concernant notamment le retour et la réadmission des migrants économiques déboutés, ainsi qu’un nouveau texte sur la « migration circulaire » et les voies légales d’accès à l’Europe.
Il y a lieu de souligner que dans cet accord, un accent particulier a été mis sur la coopération commerciale, économique et financière, la gouvernance fiscale ainsi que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Enfin la Pologne lève sa réserve
Plus de deux ans après avoir été conclu par les négociateurs, le traité qui régit les relations entre l’Union européenne et les 79 membres de la communauté des pays de l’OEACP était dans l’impasse, la Pologne s’étant abstenue à donner son quitus. Varsovie avait exprimé son désaccord sur l’approche européenne des questions liées à l’asile et à la migration, à ses yeux trop favorables aux migrants.
Ce que la Pologne vient de concéder, même si elle est demeurée ferme sur ses positions concernant l’homophobie ainsi que toute la problématique LGBTQIA+, Lesbiennes, Gai, Bisexuel(le), Trans, Queer, Intersexe et Asexuel (le) ou Aromantique.
C’est un peu pour clôturer en beauté cette 116ème session que le président des assises, l’ambassadeur de Maurice à Bruxelles, M. Sutiawan Gunessee, a annoncé la levée par la Pologne de sa réserve sur l’asile et la migration et qu’en conséquence, le traité UE/OEACP allait donc être ratifié.