Le prodige français d’origine congolaise, âgé de 19 ans, est devenu, le jeudi 22 juin, le nouveau visage des Spurs lors de la Draft. Il a été choisi par la franchise de San Antonio.

Victor Wembanyama est désormais la nouvelle attraction de la NBA, qui mise déjà sur cette future star des parquets américains. « C’est un gagneur, un compétiteur, il est de la race des champions. Il part vers des choses encore plus grandes. Nous n’étions qu’une étape pour lui, mais ce qui est chouette, c’est qu’il l’a vécue à fond », s’était réjoui Vincent Collet, entraîneur de Boulogne-Levallois, son club.

Désormais, le prodige français de 2,24 m, à en croire selon le site Internet de la NBA, est une des attractions des parquets américains, loin du Vieux Continent. Le jeune basketteur veut « laisser une trace positive partout » où il passe, ce surdoué ayant sans cesse été surclassé jusqu’à faire ses débuts professionnels à Nanterre, en banlieue parisienne, deux mois avant de fêter ses 16 ans.

Lors de son arrivée sur le sol américain, lundi 19 juin, des dizaines de supporteurs ont tendu des ballons de basket, des maillots et des objets de collection pour un autographe.

Grand, fluide et gracieux sur un terrain

« Il y a des grands qui shootent les pieds dans le ciment, mais Victor est capable de bouger et de shooter. C’est quelque chose d’assez unique », a commenté Vincent Collet, également coach de l’équipe de France, en octobre après une tournée à Las Vegas où
LeBron James a comparé le prodige français à « un extraterrestre ».

« Je n’ai jamais vu, et personne n’a jamais vu, un joueur aussi grand être aussi fluide et aussi gracieux sur un terrain », avait complété le « King ».

Le filiforme Wembanyama, 107 kg, a dès le plus jeune âge travaillé sa polyvalence sans se reposer sur la supériorité conférée par sa taille.
« J’essayais de partir sur un pied d’égalité, puis de m’améliorer en travaillant comme si j’étais un joueur de taille moyenne. Depuis l’âge de 10 ans, j’essaie de tout faire sur un terrain », expliquait-il au journal L’Équipe, dans un entretien publié en novembre dernier.

Si d’immenses espoirs sont placés en Victor Wembanyama par les Spurs de San Antonio, le phénomène français représente aussi un énorme enjeu pour la NBA. « Victor peut ouvrir de nouveaux marchés » pour la NBA, explique Victor Matheson, professeur à l’université Holy Cross au Massachusetts.

Déjà à San Antonio au Texas, les abonnements pour la saison prochaine se sont déjà envolés.

Un potentiel publicitaire énorme

Avant que les Spurs ne décrochent le jackpot, un dirigeant, interrogé par ESPN, estimait que sélectionner Wembanyama à la Draft ferait augmenter la valeur de l’heureuse franchise d’au moins 500 millions de dollars. Les spécialistes voient en lui un potentiel publicitaire équivalent à celui des plus grands noms du sport moderne.

« C’est unique », s’enthousiasme Sonny Vaccaro, l’homme qui a fait signer Michael Jordan chez Nike et Kobe Bryant chez Adidas. « Sur une vie à évaluer la valeur financière de sportifs, je n’ai jamais rien vu de pareil. Ce gamin va entrer dans l’histoire. »

En février dernier, l’un des agents de « Wemby », Bouna Ndiaye, évoquait, dans un entretien à ESPN, le seuil symbolique de 100 millions de dollars pour associer son nom à une marque de chaussures. Il s’agirait d’un record pour un joueur n’ayant encore jamais pris part à un match de la NBA, devant les 90 millions offerts par Nike à LeBron James en 2003. Pendant longtemps, les étrangers débarquant en NBA ne suscitaient que peu d’intérêt chez les sponsors, à l’image d’Hakeem Olajuwon, Dirk Nowitzki, Pau Gasol ou Mutombo Dikembe

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