Accueil Société Faux cheveux : Les  Africaines dépensent plus de 9 milliards de dollars

Faux cheveux : Les  Africaines dépensent plus de 9 milliards de dollars

Le phénomène n’émeut personne: lorsque vous assistez à une fête – anniversaire, mariage ou autres – la plupart de ces jolies dames qui vous entourent n’arbore ses propres cheveux. Que des faux. Et cela a un coût. « Énorme » est encore un euphémisme.

Plus de 9 milliards de dollars par an. Eh oui, vous ne rêvez pas. Selon Euromonitor International, les gens, en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo, au Nigeria ou encore au Cameroun dépensent 9 milliards de dollars en faux cheveux et produits de soins capillaires, incluant shampoings, lotions et défrisants.
Selon des témoignages, les cheveux secs (tissages, perruques et extensions), à eux seuls, comptent dans l’industrie capillaire pour environ 7 milliards de dollars par an.

L’industrie de la coiffure africaine est devenue si grande qu’Unilever a installé un salon à Johannesburg et bénéficiant de sa gamme complète de produits. Puis , il y a L’Oréal qui cherche à mener davantage de recherches sur les cheveux et la peau afro tant la marque élargit sa gamme Dark and Lovely et autres produits défrisants.

L’Oréal a aussi des usines en Afrique du Sud et au Kenya, pour fournir la moitié des produits qu’elle distribue dans toute l’Afrique.
Le directeur général de L’Oréal Afrique du Sud, Bertrand de Laleu reconnaît: « Les Africaines sont probablement les plus audacieuses quand il s’agit de styles de cheveux ». « Tout à coup, vous pouvez jouer avec de nouveaux outils qui n’existaient pas ou qui étaient hors de prix », explique-t-il.

Plus de 100 marques de faux cheveux en Afrique du Sud

Kabir Mohamed, directeur général de South Africa’s Buhle Braids a souligné qu’en Afrique du Sud, il y a plus de 100 marques différentes de cheveux, constituant dans ce seul pays un marché de 600 millions de dollars!

Mais débourser de grosses sommes pour obtenir des cheveux n’est pas une chose nouvelle pour les femmes noires. Dès 2013, des études de marché a constaté que l’industrie des soins pour cheveux noirs était un marché de  684 000 000 de dollars. Cette estimation augmente à 500 milliards de dollars si on inclut les extensions et les ventes des fournisseurs indépendants.

D’où proviennent les cheveux de nos dames ?

Ce sont les cheveux chinois qui composent en grande majorité les extensions disponibles dans le monde. La Chine dispose d’une ville entière dédiée à la confection d’extensions en cheveux naturels. Il s’agit de Taihe, une petite ville de l’est qui compte plus de 400 ateliers de confection.

Chaque jour, des tonnes et des tonnes de cheveux sont livrées dans la petite ville de Taihe, où ils sont triés, désinfectés, plongés dans des cuves d’eau bouillante et enfin colorés pour composer les extensions de cheveux naturels, ou pour créer des perruques.

Ce business apporte 150 millions de dollars de revenus à la ville, pour 800$ le kilo de cheveux de 80 cm, selon les derniers chiffres disponibles. Tant si bien que les cheveux importés principalement de Birmanie, du Vietnam ou même de l’Ouzbékistan sont surnommés « l’or noir » par les habitants de Chine.

(Source : etsy.com)

Les Brésiliens meilleurs encore selon certaines

Mais aujourd’hui le marché s’est étendu. Il faut inclure dans ce business une grande partie de cheveux en provenance du Brésil et d’Argentine. Auprès de certaines dames, ce sont même les cheveux brésiliens qui sont plutôt les plus demandés.

Toutes les fantaisies sont alors permises: perruque, postiche, queue de cheval, lisse, bouclée ou frisée, mèche, synthétique ou 100% humain, comme ces cheveux collectés dans les temples hindous et apportés en guise d’offrande.

Pour faire complet, il faut signaler, d’un côté, que l’on trouve parfois du crin d’animaux comme extension de cheveux. De l’autre, nos dames ont développé une imagination débordante. Dans tout cet arsenal, elles ont ajouté: les faux cils, les faux ongles, et même les faux seins !

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