Des jeunes africains défient les géants de la technologie en créant des solutions innovantes. De jour en jour, ces jeunes montrent que ce que les grands de ce monde crée, ils peuvent le faire. Des applications mobiles de transfert d’argent aux accessoires technologiques dans le domaine de la communication, les jeunes africains ne dorment pas. Ils créent.

Passer et recevoir un coup de fil par un simple clic sur ses lunettes, utiliser un ordinateur répondant aux aspirations des africains, ou encore faire un auto-test de covid-19, ou encore envoyer et recevoir de l’argent presque gratuitement à travers une application mobile, telles sont les innovations créées par et pour des africains.

Ainsi, le Béninois, Richard Odjrado développe des solutions qui font des émules partout dans le monde. La marque Asuka Spirit de la startup As World Tech Sarl est composée d’une gamme de trois produits déjà développés et disponibles. Richard Odjrado, entrepreneur de 32 ans avait déjà mis au point une application d’auto-diagnostic pour le Covid-19. Ces produits sont les lunettes connectées LS-1, l’ordinateur de portable Shango et la montre connectée V7. Richard Odjrado veut réduire les accidents de circulation grâce à des lunettes qui sont connectées et qui permettent non seulement d’écouter la musique mais également de faire des appels. Cette solution permet de passer ou répondre à un appel sans avoir à toucher le téléphone en étant au volant. La montre à bluetooth connectée au smartphone sert d’antivol. Doté d’un système intelligent de protection de données et d’un système anti vol, l’As Watch est une promesse technologique présentant plusieurs caractéristiques, entre autres: sportive (Brûle calorie-Contrôle Stress etc…), antivol et anti oubli préventif, waterproof, capacité de 64Go, 3 jours d’Autonomie, application SOS…Plus qu’une montre, l’As Watch garantit de la protection du smartphone, des données, des comptes mobiles money et bien plus… As World Tech Sarl est une marque béninoise de produits technologiques innovants: Smartwatch, Smartphone, Smart Glasses, Laptop, Smart TV, Vélo électrique, Accessories.

Pour l’Afrique et le monde entier

Richard Odjrado précise qu’ils ont « inventé plusieurs produits accessibles et utiles non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le monde entier. » C’est ainsi, par exemple, qu’ils ont inventé des montres connectées antivol préventives, ce que même les grandes enseignes n’ont pas réalisé jusqu’à aujourd’hui. « Lorsque vous vous éloignez à plus de trois mètres, la montre vibre pour vous alerter : « attention ne perdez pas votre téléphone ».» Rappelons qu’en Afrique le smartphone, « c’est le meilleur ami de l’homme », il sait tout sur nous, il contient toutes nos informations personnelles et professionnelles, nous avons donc l’obligation de le protéger. En outre, ils ont pensé à la sécurité des populations lorsqu’elles se retrouvent au volant.

SANK ou l’application de transfert d’argent au Burkina Faso

Au Burkina Faso, l’application mobile de transfert d’argent « Sank » bouscule le marché des transferts d’argent. Créée par des jeunes burkinabé, cette application a permis de baisser les retenues de transfert que les multinationales imposaient aux usagers. SANK est la réponse tant attendue du Burkina Faso en termes de transaction d’argent puisque le dépôt et le transfert sont gratuits. « Nous facturons seulement le retrait à hauteur de 1% du montant », selon les initiateurs de la plateforme. Par exemple, pour un retrait de 5000 FCFA, vous ne payez que 50 FCFA. Dès sa création, Sank a fait chuter les prix des transferts d’argent de 10% à 1% sinon 0%. Le foisonnement des innovations technologiques en Afrique peut mettre à mal, la solidité des plateformes. « Même si toute l’Afrique décide d’utiliser SANK, il n’y aura pas de problème. Vous savez, en ce qui concerne les plateformes de transfert d’argent, il y a souvent un boom dû au téléchargement, et nous avons tenu compte de cela. Nous avons pris 12 mois pour travailler sur ça. Quand nous avons commencé en janvier dernier, nous avons fait appel à plus de 30 informaticiens pour tester la plateforme et déceler les problèmes futurs. Ils l’ont fait durant 4 jours sans y parvenir. Quant à la sécurité de la plateforme, nous avons fait appel aux experts du domaine. Le burkinabé n’a pas à craindre à ce qui concerne la fiabilité et la sécurité de la plateforme. Ce que nous déplorons c’est la qualité du service internet dans certaine partie du pays ; mais cette anomalie n’est pas de notre ressort parce que ce n’est pas une question de sécurité de la plateforme mais une question du service internet », explique les intéressés.

Les jeunes africains innovent. Il est temps que les autorités politiques, administratives et économiques prennent des dispositions idoines pour faciliter l’implantation et le développement de ces entreprises.

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