La situation de la famine s’accroît au jour le jour dans le monde entier. Pour mettre un terme au phénomène, l’ONU s’est assigné comme objectif de mettre tout en œuvre pour éliminer la faim à l’horizon 2030.
Afin de parvenir à l’éradication totale de la faim sur la planète, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) estime le besoin entre 40 et 50 milliards de dollars américains d’investissement chaque année jusqu’en 2030.
L’objectif « faim zéro » a été fixé depuis 2015. À ce jour, le nombre de personnes touchées par le fléau ne cesse de progresser, atteignant même un chiffre historique en 2020.
Selon le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI 2021), environ 768 millions de personnes ont été affectées par la faim en 2020, soit la plus forte hausse annuelle depuis 15 ans (+ 115 millions d’individus).
Si, dans un tel contexte, la nécessité des interventions ne fait aucun doute, la FAO souligne que celles-ci devront être bien ciblées afin de donner des résultats concrets. Pour la FAO, l’un des axes d’intervention prioritaires devra être la lutte contre les pertes post-récolte et le gaspillage alimentaire, l’un des principaux fléaux du système alimentaire mondial.
« Réduire les pertes et le gaspillage alimentaire serait une triple victoire. Cela permettrait d’améliorer l’accès aux régimes alimentaires sains, d’utiliser les ressources naturelles de manière plus efficiente et de réduire l’impact sur l’environnement », indique la FAO.
Il faut noter que sur le total des personnes frappées par la malnutrition au monde, l’Afrique et l’Asie concentrent à elles seules plus de 90 % de l’effectif des personnes sous-alimentées.
La République démocratique du Congo reste parmi les pays du monde les plus touchés par cette crise alimentaire, avec plus de 27 millions de personnes souffrant de la malnutrition aiguë, aux termes du dernier rapport du Programme alimentaire mondial (PAM).
C’est dans cette optique que le gouvernement français a décidé de décaisser 700 000 euros au motif de contribution pour permettre au Programme alimentaire mondial des Nations-Unies (PAM) et au Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) de fournir à 5 600 élèves des repas scolaires chauds, un soutien nutritionnel et un environnement d’apprentissage sain dans un contexte d’insécurité régionale et de pandémie de coronavirus dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC en proie aux violences récurrentes. C’est ce qui ressort du communiqué de PAM publié le mercredi 6 octobre 2021.
L’aide financière du gouvernement français cible 15 écoles pendant 5 mois dans les régions de Rutshuru et Rwanguba au Nord-Kivu. L’objectif est de maximiser l’assiduité, les performances et le bien-être des élèves grâce à l’alimentation scolaire et à l’amélioration des installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH)