Les pays européens ont enregistré des records de température jamais encore connus, au cours du mois de juillet, avec des conséquences multiformes, qui dénotent que le réchauffement climatique est bel et bien une réalité.

L’Europe a été frappée, en juillet 2022, par des hausses de température, avec, pour la première fois le thermomètre à 40° au Royaume-Uni, le mardi 19, mais aussi dans d’autres pays comme la Belgique. Cette brusque montée du mercure a immédiatement été accompagnée de violents incendies dans la péninsule ibérique mais aussi en France.

Pour les scientifiques, la multiplication des vagues de chaleur est « une conséquence directe du réchauffement climatique », les émissions de gaz à effet de serre augmentant  à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
En France, plus de 8 000 personnes ont dû être évacuées préventivement au bord de l’Atlantique, dans une ville touristique, et 8 000 autres environ dans le sud de la Gironde, alors que plus de 15 000 hectares de forêt partaient en fumée. La végétation a parfois été anéantie, dans certaines contrées, à près de 90%, rapportent les hommes du feu, appelés à la rescousse.

Une réalité palpable

Au Royaume-Uni où la moyenne de température oscillait autour de 38,1°, la troisième jamais enregistrée, l’Agence de sécurité sanitaire a émis une alerte de niveau 4, soit la plus élevée, correspondant à une urgence nationale mettant en garde contre les risques de canicule  sur les personnes jeunes ou en bonne santé. Ce qui, en soi, est extrême et quasi mortel pour les personnes âgées.
Certaines écoles étaient restées fermées, alors que les transports étaient également fortement perturbés. L’aéroport de Londres a été carrément fermé le dimanche 24 juillet pour « défaut de surface », la piste ayant été fortement altérée par la chaleur.

L’Espagne entièrement en alerte

L’Espagne n’a pas non plus été épargné par la vague de chaleur, qui y a provoqué de nombreux foyers d’incendies et ravagé des dizaines de milliers d’hectares de forêt. Le lundi 26 juillet, la quasi-totalité du pays était classée « rouge », soit une « alerte extrême ». Les Espagnols étouffaient déjà depuis le 10 juillet sous des maxima dépassant les 40°C, avec un léger répit la nuit.
Le Portugal, lui, aura battu tous les records: 47° relevé dans le Nord du pays. Par ailleurs, plus de 800 pompiers luttaient inlassablement le lundi 24 contre quatre foyers importants d’incendie.

Selon la protection civile portugaise, les feux de forêt ont fait en dix jours 4 morts, dont un couple de septuagénaires retrouvés carbonisés dans leur voiture, alors qu’ils tentaient de s’échapper lorsque les flammes se sont trop approchées de leur habitation. 960 personnes ont par ailleurs été évacuées.

Aucun pays de l’Union européenne n’a été préservé par la vague de chaleur. En Belgique où les thermomètre est monté jusqu’à 40°, des horaires ont été aménagés par le gouvernement pour certains métiers exposés à la chaleur, dont les éboueurs.
Enfin, près de la moitié du territoire de l’UE fait face à un risque de sécheresse qui va gravement impacter les récoltes, à cause principalement de l’absence prolongée de précipitations. C’est le cas en France, en Roumanie, en Espagne, au Portugal et en Italie, où on craint les pires récoltes du siècle

Coup de chaud sur la France (Source : pinterest.com)
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